Le soutien aux séparatistes : conquêtes et reconquêtes

Après l’article 4 sur les participations soviétique ou russe dans les conflits internationaux, nous nous rapprochons de l’épicentre en décrivant les conflits dans les pays que Moscou appelle “son Etranger proche”. Cette appellation concerne les anciennes républiques soviétiques autour de la Russie.

La politique étrangère de la Russie depuis la dislocation de l’Union Soviétique s’est appuyée à l’intérieur du pays sur un nationalisme dont l’objectif principal était de restaurer l’URSS, mais de la restaurer dans un esprit plus russe. A la fin du siècle, presque personne n’y croyait. Poutine en 1999-2000 propose une reformulation, afin de retrouver l’ancien prestige de leur pays comme superpuissance. Ceci implique la grandeur du pays, sa place sur la scène internationale, l’existence d’une sphère d’influence sur les pays voisins, le sens d’une mission mondiale.

En théorie, le parti au pouvoir, « Russie unie », affirme que sa vision de la Russie est celle d’une république multinationale tolérante, mais en pratique, les rares républiques autonomes qui ont tenté à partir de 1992 de se déclarer indépendantes ou d’augmenter leur autonomie, comme le Tatarstan ou la Tchétchénie, ont été fermement ramenées dans le rang. Même les États voisins théoriquement souverains mais ex-soviétiques qui ont tenté de quitter la sphère d’influence russe ont subi des actions militaires soit directement soit par le soutien aux minorités locales, visant à les y ramener: ce sont les guerres d’Ossétie (1991-92)du Dniestr (1992)d’Abkhazie (1998)de Géorgie (2006)d’Ossétie (2008) et d’Ukraine (depuis 2014).

Cela a pour effet de dresser les habitants les uns contre les autres, et de poser l’armée soviétique en arbitre.

Cet article propose un résumé – incomplet probablement – des actions menées par la Russie dans son « Etranger proche » au sein des régions nationalistes afin de maintenir sa sphère d’influence et en tirer profit dans le cadre de sa politique étrangère.

Les conflits de Crimée et du Donbass relancés par l’invasion récente de l’Ukraine en 2022 feront l’objet de l’article suivant.

 

La Barricade, d'Horace Vernet

Tatarstan – 1991

Ville principale Kazan

Au cours des années précédant la chute de l’URSS, les autorités du Tatarstan avaient réclamé le statut de république soviétique à part entière, et non de république autonome de la République Soviétique de Russie.
Lors de l’éclatement de l’URSS, le Tatarstan proclame unilatéralement la souveraineté de l’État sans mentionner son appartenance à la RSFSR ni à l’URSS et adopte en 1991, le décret « sur l’acte d’indépendance de l’État de la République du Tatarstan ».
La Russie organise alors un référendum en 1992, la question posée est ambiguë mais 60% des citoyens souhaitent devenir un État souverain et le Tatarstan refuse de signer le traité fédéral avec Moscou. Rien ne change.

Depuis les années 2000, la région a même dû satisfaire la politique d’harmonisation de la législation des régions lancée par Poutine.
2022, depuis le conflit en Ukraine, les appels à l’indépendance pourraient se réveillent.

Tadjikistan – 1992

Lors de la chute de l’URSS, le Tadjikistan devient indépendant. Sa mise en place est difficile. L’ancien secrétaire du parti communiste est élu mais la guerre civile qui s’ensuivit dura de 1992 jusqu’en 1997 entre partisans du gouvernement post-communiste, soutenus par Moscou, et une opposition variée, allant de démocrates libéraux à des groupes islamistes.
Personne ne l’emporte, mais la paix est signée sous l’égide de l’ONU et de la Russie.

La guerre en Afghanistan aura une grande incidence sur l’instabilité du pays. Le pays reste exposé à la violence de groupes islamistes et au trafic de drogue depuis l’Afghanistan, c’est l’État le plus pauvre de l’ex-URSS, malgré une croissance soutenue et des richesses naturelles importantes mais encore peu exploitées.

Guerre du Dniestr – 1992

L’histoire même de la Moldavie et de ses régions autonomes permet de comprendre les évènements de ce conflit.

Moldavie

La principauté de Moldavie est coupée en deux en 1812, la partie occidentale contribuera à la création de la Roumaine en 1859 et la partie orientale rejoint l’empire russe sous le nom de Bessarabie. Lors de la révolution russe de 1917, la Bessarabie se proclame indépendante mais l’URSS le refuse, rattache la région à l’Ukraine. Arrive la 2ème guerre mondiale et juifs, russes, ukrainiens cohabitent et fuient – lorsqu’ils ne sont pas déportés – au milieu de frontières qui bougent selon l’occupation du territoire par les belligérants.

Finalement, ravagée par la guerre, la région intègre l’URSS en 1944.

Bien que la population russe ne soit que de 27%, l’URSS impose ses règles à la population roumaine : c’est la russification.

Un front patriotique clandestin renaît en 1969 dont l’objectif est de recréer une république moldave en essayant de regrouper les 2 moitiés de la principauté initiale. Ce sera un échec.

Mais la politique de perestroïka se traduit par une revendication de reconnaissance de l’identité roumaine des autochtones et par un retour à l’alphabet latin, le roumain devenant officiel à côté du russe. Et la République de Moldavie deviendra indépendante lors de l’éclatement de l’URSS en 1991. Depuis l’intégration de la Roumaine en UE, la Moldavie se rapproche de l’est. Elle est aujourd’hui membre du GUAM

Deux régions restent toutefois en sécession depuis 1991 : au sud, la Gagaouzie et à l’Est la Transnistrie. Toutes deux souhaitent l’indépendance ou le rattachement à la Nouvelle Russie (partie Sud et Est de l’Ukraine imaginée par la Russie), sous forme d’oblasts exclavées de la Russie, à l’instar de l’oblast de Kaliningrad.

Transnistrie

4000 km², 500 000 habitants, c’est la portion de la république de Moldavie, coincée entre le fleuve Dniestr et l’Ukraine.

Malgré la proposition de la Moldavie de devenir une région autonome, elle refuse et fait sécession en 1991 : « République moldave du Dniestr ». Les négociations échouent, ce qui provoque la guerre du Dniestr en 1992 entre les forces moldaves et la 14ème armée russe pour garder le contrôle des industries de Transnistrie. La Moldavie échoue et signe un cessez-le-feu avec la Russie. La Transnistrie reste officiellement région autonome de Moldavie, elle est soutenue par Moscou, mais n’est pas reconnue par la communauté internationale, et n’a de relations diplomatiques qu’avec l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud-Alanie et le Haut-Karabagh

Le référendum de 2006 à priori libre et démocratique demande le rattachement à la Russie pour 97%. La situation reste bloquée depuis 2013 :

  • La Transnistrie a réitéré sa demande après l’invasion de la Crimée en 2014
  • L’ONU la refuse
  • la Moldavie tente de rentrer dans l’accord d’association oriental avec l’UE, ce que la Russie refuse

Le pays bénéficie toujours d’investissements russes majeurs, comme tête de pont de la Russie près des frontières européennes de l’OTAN. On y trouverait aussi d’importants stockages d’armes soviétiques, voire quelques têtes radioactives, potentielles sources de trafics d’armement vers les terroristes.

Gagaouzie

1800 km², 130 000 habitants, la taille d’un département français, situé au sud de la Moldavie.

En 1812, la région est intégrée dans la Bessarabie. La langue russe remplace le turc, mais ils conservent plusieurs alphabets : roumain, latin, turc, cyrillique moldave, cyrillique russe pour finalement utiliser aujourd’hui l’alphabet gagaouze proche du turc.

En 1990, ils proclament la république de Gagaouzie pour rester rattachés à l’URSS, mais à la chute de l’URSS, la région se retrouve seule et sans aucun atout économique pour quiconque. Elle devient autonome au sein de la Moldavie. Les gagaouzes ne sont pas très motivés pour rentrer dans un accord d’association oriental de l’UE mais ils sont toutefois rentrés dans l’Eurorégion Siret-Prut-Nistre qui regroupe aussi plusieurs régions de Moldavie et de Roumanie et semble prendre des distances par rapport à la Russie.

Tchétchénie – 1991-2000

Les ancêtres lointains des tchétchènes se sont succédés depuis le 3ème siècle avant JC jusque vers 1395, date de création de l’Etat musulman du Simsim. Les cosaques se sont ensuite installés en tant que colons libres migrants de Russie vers fin du 16ème siècle et se mélangèrent. Ils vivaient sous forme de teïps, tribus ou clans féodaux sur le principe de groupes familiaux reliés par des liens économiques.

En 1801, lors de la guerre du Caucase, l’empire perse fut attaqué, le khanat tchétchène quasi-exterminé et la Géorgie annexée. La Russie peut ainsi se déployer vers le Sud-Est, mais les quelques tchétchènes survivants ne l’acceptèrent jamais. Malgré une russification accélérée, une identité se construit sur la résistance.

Lors de la création de l’URSS, en 1922, la Région autonome de Tchétchénie fut instaurée au sein de la république autonome de Tchétchénie-Ingouchie.

La région est occupée par les nazis en 1942-1943, les habitants furent déportés au Kazakhstan accusés d’avoir collaboré, jusqu’à une amnistie de Khrouchtchev en 1957.

1ère guerre de Tchétchénie

Lors de la prise de pouvoir en 1991 par un coup d’état, avec un soutien mesuré éphémère de Moscou et avant même la dislocation de l’URSS, se déclare la République de Tchétchénie; elle se nomme Itchkérie, et n’est pas reconnue. Une guérilla s’installe entre la Russie et les tchétchènes. En 1992, l’Ingouchie se sépare et affirme son attachement à Moscou.

Eltsine a besoin de prouver que la Russie est toujours une grande suprématie et pour asseoir son autorité, Eltsine attaque par surprise en1994. C’est un échec total, malgré la prise de Grozny. Un accord de paix fut signé en 1996 laissant espérer des pourparlers en 2000 pour une indépendance.

2ème guerre de Tchétchénie en 1999

Forts de leurs succès, les Tchétchènes voulurent instaurer un Caucase islamique en regroupent les républiques voisines. Les éléments les plus radicaux – il n’est pas encore prouvé que les Tchétchènes participèrent – commirent des attentats terroristes dont celui du théâtre de Moscou (240 morts).

Poutine alors Président lança la 2ème guerre en 1999 et après 4 mois, instaura un contrôle direct.

Kadyrov, chef d’une des tribus locales est nommé Président par la Russie, puis son fis met en œuvre une dictature totale sous contrôle russe. Les leaders indépendantistes sont tués en 2005 et 2006.

Le pays reste un terrain probable d’abri de certains mouvements terroristes.

Aujourd’hui, la région est stratégique pour permettre la transition de gaz et pétrole de la mer Caspienne vers la Turquie. Ceci dit, les USA ont fait construire un autre oléoduc à travers l’Azerbaïdjan pour contourner la Tchétchénie.

La Russie continue de vouloir conserver le Caucase dans sa sphère d’influence en soutenant les autres mouvements séparatistes régionaux.

Haut Karabakh, république d’Artsakh – 1992, puis 2020

Le Haut Karabakh est annexé à la Russie en 1805 à l’issue de la guerre contre les Perses. Après la révolution russe, le pays est disputé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Les arméniens sont massacrés. Pendant la période soviétique, les forces arméniennes se retirent et le pays forme une région autonome, que Staline rattache à l’Azerbaïdjan dans laquelle elle est enclavée, malgré 95% de la population arménienne.
Profitant de la perestroïka, la région se déclare République soviétique à part entière, cherche l’union avec l’Arménie. Des violences éclatent, l’URSS intervient militairement à plusieurs reprises.

La 1ère guerre de 1992
Lors de la dislocation de l’Union soviétique, le Haut-Karabagh proclame unilatéralement son indépendance en 1991, elle n’est reconnue par aucun État membre de l’ONU. Et l’Azerbaïdjan envoie ses troupes et font le blocus, source d’une catastrophe humanitaire.

La Russie a joué un rôle double et souvent trouble : elle est alliée de l’Arménie mais vend des armes à l’Azerbaïdjan.
Entre 1994 et 2016, on aura un cessez-le-feu et début de négociations.
Le pays change de nom et devient la « République d’Artsakh »

La 2ème guerre de 2020
En septembre 2020, l’Azerbaïdjan soutenu par la Turquie déclenche plusieurs assauts terrestres d’envergure contre le Haut-Karabagh soutenu par l’Arménie.

Trois cessez-le-feu arrangés successivement par la Russie, le groupe de Minsk et les USA échouent.
En novembre, l’Arménie capitule et l’Azerbaïdjan garde les territoires conquis.

Conflit d’Ossétie du Nord – 1992, que l’on pourrait aussi appeler conflit d’Ingouchie

L’oblast autonome d’Ingouchie peuplé essentiellement d’ingouches est créé en 1924 au sein de la république soviétique de Russie et fusionne en 1934 avec l’oblast de Tchétchénie, peuplé de tchétchènes. Avant le 18ème siècle, les 2 peuples sont issus d’ancêtres communs, les Vainakhs. En 1938, ils s’opposent déjà à la socialisation soviétique.

Occupés par les nazis, les 2 peuples sont soupçonnés de collaboration et déportés par Staline en Sibérie. Le territoire a alors été raccroché à l’Ossétie du Nord peuplée d’ossètes qui s’y installent. Quand les déportés reviennent en 1957 lors de l’amnistie de Khrouchtchev, la république de Tchétchénie-Ingouchie est restaurée sauf la bande occidentale de Prigorodny qui reste en Ossétie du Nord. Les ingouches revenus en Ossétie seront accueillis et mal intégrés. Ce sera la source de conflits.

En 1991, lors de la dislocation de l’URSS, la Tchétchénie-Ingouchie éclate pour reconstituer les 2 républiques d’Ingouchie au sein de la Russie et de Tchétchénie indépendante. Coté Ossétie, c’est l’occasion d’un conflit armé qui éclate alors entre les milices ossètes et la population locale ingouche de Prigorodny qui veut rejoindre l’Ingouchie. Les russes interviennent en 1992 en soutien des ossètes. Cette intervention a été imaginée pouvant être une provocation russe pour que les tchétchènes viennent aider les ingouches et permettre ainsi un conflit direct entre Russie et Tchétchénie.

Eltsine intervient. Le conflit en reste là. Le district de Prigorodny reste en Ossétie du Nord. En 1995, l’Ossétie du Nord et l’Ingouchie signent un accord de coopération, ce qui facilitera plus tard l’afflux de réfugiés ossètes fuyant la Géorgie.

Ceci dit, le territoire subit encore les insurrections tchétchènes malgré la fin de la 2ème guerre de Tchétchénie à en croire la prise d’otages de Beslan en 2004.

Invasion du Daghestan – 1999

Le Daguestan est devenu à la fin des années 1980 un lieu privilégié de mouvements islamiques radicaux wahhabites. Ils ont débordé sur la Tchétchénie et soutiendront les séparatistes tchétchènes pendant la 1ère guerre de Tchétchénie.
Entre le 7 août et le 11 septembre 1999, après plusieurs agressions et insurrections des milices islamiques dont certaines d’origine tchétchène déployées au Daguestan, le gouvernement du Daguestan – et selon les sources, le président tchétchène aussi – appellent la Russie en renfort.
Les troupes fédérales russes interviennent.

Avec les attentats contre des immeubles d’habitations en Russie commis à la même période, cela conduit à la 2ème guerre de Tchétchénie.

Géorgie

Toujours dans le Caucase, plusieurs conflits sont intervenus sur le territoire de la Géorgie et possèdent des noms différents

  • Guerre d’Abkhazie – 1992-1993 puis 1998
  • Ossétie du Nord – 1992
  • Ossétie du Sud – 1992 puis 2008
  • Géorgie 2006

Déjà en 1989, l’opposition géorgienne anti soviétique commence à exiger son indépendance. A l’éclatement de l’URSS, les ethnies abkhaze et ossète demandent une reconnaissance à part entière, auxquelles la Géorgie répond par des actions militaires pour les affaiblir.

De 1991 à 1993, la Géorgie va donc se battre sur plusieurs fronts 

 

 

1- Guerre civile géorgienne – 1991-1993
Courant 1991, la population ainsi que la Garde Nationale sont partagées pour ou contre le gouvernement Zviad. Et après un coup d’état en janvier 1992, Chevardnadze fut nommé chef d’état. Les séparatistes en Ossétie du Sud et en Abkhazie en profiteront, soutenus par la Russie et le gouvernement en exil.
En 1993, le gouvernement zviadiste en exil résiste et pour éviter la restauration de l’ancien gouvernement, Chevardnadze obtient l’aide de la CEI. Les soldats russes avancent en Géorgie. Zviad s’enfuit, meurt, la révolte est terminée en décembre 1993. La situation ne se stabilise qu’en 1995, voire 2004 par la réhabilitation officielle de Zviad.

2- Ossétie du Sud – 1992
En janvier 1991, les forces géorgiennes mènent des actions militaires en Ossétie du Sud contre les séparatistes. Les combats s’accentuent en 1992, suivis d’un cessez-le-feu négocié directement par Chevardnadze avec Moscou.

3- Guerre d’Abkhazie – 1992-1993
En 1989, des milliers de manifestants géorgiens défilent pour protester contre la sécession de l’Abkhazie. En réponse aux manifestations, les troupes soviétiques se déploient dans la capitale le 9 avril : 20 morts. Les combats entre Abkhazes et Géorgiens suivent à Tkvartcheli et Gagra en 1992, et Soukhoumi en 1993 où, soutenus par la Russie, les séparatistes défont l’armée géorgienne et massacrent tous les géorgiens d’Abkhazie.

À la fin de l’année, les indépendantistes contrôlent l’Abkhazie à l’ouest de Soukhoumi.
Près de 100 000 Géorgiens et environ 200 000 Abkhazes, Russes et Arméniens quittent l’Abkhazie pendant la guerre.
De nombreux combats sporadiques ont toujours lieu après 1993 jusqu’à un affrontement plus sanglant en mai 1998.

Les conflits sur ces 2 territoires continuent et les gouvernements successifs à partir de Chevardnadze accusent la Russie d’apporter un soutien logistique aux indépendantistes dans le but de « détacher de la Géorgie un territoire historique et de déplacer la frontière russo-géorgienne ».

Guerre d’Abkhazie – mai 1998
Le conflit démarre quand les forces abkhazes rentrent dans le district de Gali – par prévention d’une attaque géorgienne soupçonnée. Les forces géorgiennes répondent pendant 6 jours et aboutissent à un cessez-le-feu.
La Géorgie maintient un gouvernement abkhaze en exil à Tbilissi qu’elle reconnaît comme seul gouvernement légitime de l’Abkhazie.

Deuxième guerre d’Ossétie du Sud (2008),
Depuis les cessez-le-feu établi en 1992, plusieurs affrontements persistent. Lorsqu’un gouvernement géorgien pro-européen – demande d’adhésion à l’OTAN – est élu en 2003 lors de la Révolution des roses, la Russie propose des passeports russes aux séparatistes. La tension monte entre la Géorgie et la Russie. Deux referendums en 1992 et en 2006 demandent l’indépendance.
Les incidents persistent. En août 2008, après plusieurs jours d’accrochages frontaliers avec les séparatistes ossètes, les troupes géorgiennes font des victimes parmi les forces de maintien de la paix. Argumentant que les victimes ont des passeports russes, la Russie envahit la Géorgie. Après un cessez-le-feu, la Russie reconnait officiellement l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie et se dit prête à les protéger militairement.

Les 2 régions ne sont toujours pas reconnues par les Nations Unies.

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